🧭 FORMATION DES CONDUCTEURS
- Guillaume Gineste

- 25 juin
- 12 min de lecture

1 - LES ÉVALUATIONS
a - Déroulement du stage de conduite
De nombreux profils d’élèves se présentent à nous : les débutants, les élèves qui ont déjà une expérience et qui souhaitent finaliser leur formation, ceux qui veulent gagner en confiance, ceux qui ont tout misé sur le permis accéléré…
Quel que soit le profil de l’élève, il est important d’annoncer le déroulement du stage en début de formation et de baliser au maximum le parcours de l’élève.
Il pourra ainsi se préparer aux cours de conduite en fonction de sa progression et des attendus.
Procurer une vision d’ensemble, proposer de nombreux objectifs, micro objectifs et valoriser chaque passage d’étape.
Il est utile d’utiliser le livret d’apprentissage ou un programme spécifique pour argumenter l'action pédagogique.
Les différentes étapes de la formation à la conduite sont :
l’évaluation du niveau du candidat lors d’un premier cours pratique pour évaluer son expérience et ses aptitudes.
la phase d’apprentissage de la conduite en formation initiale (13h ou 20h).
la phase de préparation à l'examen et la recherche d’autonomie.
Lors du premier cours de conduite, Il faudra aborder plusieurs points importants :
le rythme de la formation.
le déroulé d’un cours de conduite.
le choix des différents lieux de conduite.
les solutions disponibles si le niveau de conduite n’est pas atteint en fin de
formation initiale.
À cette occasion, vous pourrez rassurer votre élève en tenant compte de ses appréhensions et gagner sa confiance.
b - Évaluation à l’oral
L’évaluation statique nous donne une idée du potentiel de l'élève.
Si l’élève a déjà été inscrit en auto-école et qu'il n'a pas réalisé cette évaluation, un entretien sur son expérience sera très utile.
Les résultats de cette évaluation portent sur des éléments essentiels :
l'expérience de conduite (en tant que conducteur ou en tant que passager).
les savoirs (connaissance du véhicule et surtout du code de la route).
les savoirs-faire ou connaissance des techniques et processus propres à la conduite.
la motivation (qui n’est pas à remettre en cause en permis accéléré).
l’émotivité
c - Évaluation en pratique
Il est impératif de réaliser une évaluation de départ dynamique pour avoir des informations plus objectives sur le candidat:
gestion des commandes.
maîtrise de la vitesse.
attitude, connaissance des dangers et prise de risque.
émotivité et stress.
niveau d’écoute et compréhension des consignes.
capacité à travailler sous pression.
niveau de concentration.
personnalité.
la mémorisation
la logique (orientation, raisonnement, perception,…)
Tous ces détails nous permettront de faire un bilan de départ des forces et faiblesses de l’élève et d'envisager une stratégie (qui évoluera dans le temps).
2 - LA FORMATION INITIALE
Comme en formation classique, l'élève va devoir parcourir les 4 compétences du REMC.
En évaluant régulièrement son travail, vous ferez croître sa courbe de progression.
Le format continu du stage, la motivation des élèves optimisent leur disponibilité et leurs capacités d’apprentissage.
a - Un climat propice à l’apprentissage
Un élève actif est un élève heureux… qui donne plus et réussit plus.
Quel que soit son profil, nous nous efforcerons de le faire travailler et réussir ses exercices, pour renforcer son sentiment d'auto-efficacité.
Ce qui va nous aider en formation :
être patient et flexible.
rechercher la réussite en adaptant le niveau d’exigence des exercices.
varier les situations d'apprentissage
stimuler l’activité de l’élève (répondre à des questions orientées, réciter une règle du code, un enchaînement important, se fixer un objectif, décrire une situation, relever des indices, faire un bilan...).
S'adapter et rechercher du feed-back !
b - Conserver la dynamique de séquence
En début de cours, il est important de faire un bilan du travail effectué et de fixer les objectifs à atteindre, à court et long terme. Vous pourrez ainsi apprécier le chemin parcouru et restant à parcourir dans le déroulé du stage.
Il est intéressant de demander à l’élève de formuler ses propres objectifs de travail. Il aura moins de mal à les atteindre s'il les fixe lui-même.
L’apprenti doit vous percevoir comme un élément "ressource" capable de l'aider à atteindre ses objectifs seul.
Ne laissez pas la monotonie s'installer : insufflez du rythme, entretenez l'activité de
l'apprenant, tout en évitant le burn-out !
Alternez phases statiques/dynamiques, démonstrations, schémas, explications, exercices, défis, challenges...
Diversifiez vos paramètres d'apprentissage ( lieux, trafic, relief, visibilité...) en fonction des besoins pédagogiques.
L’essentiel est de trouver la balance entre les attendus de la formation et les capacités de l’élève.
c - Jouer sur les croyances
Les croyances positives vous poussent à utiliser le maximum de votre potentiel,
à entreprendre le maximum d'actions pour vous donner le maximum de résultats, ce qui renforcera d'autant plus votre croyance” (source:everlaab).
Plus on complimente son élève, plus on obtient de lui !
Éviter les renforcements négatifs contre-productifs.
Laissez-le progresser à son rythme avant de lui proposer des heures supplémentaires pour ne pas le perturber.
Valorisez ses points forts (+) pour améliorer ses points faibles (-).
La capacité d'apprentissage des élèves est décuplée par :
la structure continue des stages.
la disponibilité et la motivation des élèves (malgré la disparité des potentiels).
la complémentarité d'une phase de conduite en DUO où les élèves s'auto-régulent.
Il faut trouver un équilibre ‘rentable’ pour entrer dans la seconde partie du stage, la préparation de l’examen.
Si le niveau de l’élève n’est pas satisfaisant avant la phase de préparation à l'
examen (13 heures), nous consacrerons plus d’heures de conduite à la formation initiale et dans ce cas, moins d’heures à la préparation de l’examen.
Si la situation l’exige et que l’élève le demande, nous proposerons des heures
supplémentaires avant la date d’examen.
Nous mettrons l’élève face à ses responsabilités en fin de formation initiale (milieu de stage) s’il y a lieu. Nous devons garder une attitude positive et rester dans une logique de développement.
Jouez le jeu et partagez vos petites victoires avec enthousiasme ! Et racontez des anecdotes au sujet d’anciens élèves, l’élève se sentira moins seul face à ses difficultés.
d - Formuler des objectifs opérationnels.
" Dans cette côte, trafic nul, vous effectuerez 3 démarrages en côte successifs au frein à
main, sans aide et sans reculer. Vous immobilisez la voiture pendant 3 Secondes à l'
aide de l'embrayage après avoir enlevé le frein à main."
Il n’y a pas d'objectifs opérationnels dans le livret d'apprentissage, c'est là que vous
intervenez, c'est le cœur de notre métier ! Vous pourrez exploiter toute votre créativité et votre expérience.
Quand vous souhaitez voir un comportement, vous posez les bases de votre évaluation: vous précisez clairement et sans ambiguïté les conditions de sa réalisation.
Préciser les conditions de réalisation des objectifs les rendent “observables”, ce qui nous permet d’être plus objectif.
Cette technique pédagogique est structurante : elle permet à l'élève de mémoriser les
processus viables et au formateur de baliser le travail.
Quand on connaît les critères de réussite d’un exercice, on sait ce que l’on doit faire,
comment y arriver. On mémorise alors sous forme de processus, de système.
Processus = bloc d'éléments distincts et impliqués dans un système, un acte, une
organisation.
En capacité d'auto-évaluation, nous devenons autonomes.
En résumé
L'objectif opérationnel doit-être réalisable, observable et doit préciser:
l'action (ce que vous lui demandez de faire)
le lieu
la temporalité (pendant 5 min, dans cette rue, sur les 5 prochaines
intersections, pendant le cours...)
le niveau d'exigence (aucune erreur tolérée, sans aide, en commentant, en contrôlant avant de signaler...)
Bien adapter le niveau d’exigence, fractionner l’objectif en plusieurs objectifs, l’élève doit impérativement réussir.
Objectifs transversaux
Créer une relation de confiance avec l’élève.
Maintenir une dynamique positive et engageante.
Favoriser l’autonomie et l’auto-évaluation.
S’adapter continuellement à chaque profil.
3 - APPROCHE PÉDAGOGIQUE AVANCÉE
a - Une communication de qualité
La communication peut-être dégradée par plusieurs facteurs:
Le formateur est fatigué ou occupé : il formule mal ses consignes, n'explique pas bien.
l'élève est occupé à conduire ou pense à son erreur d'avant, il n'écoute pas.
l'élève n'a pas les connaissances nécessaires pour mener à bien sa consigne
(mauvaise connaissance du code, petite expérience).
ce que le formateur demande n'est pas clair, assez concret, trop complexes ou les objectifs formulés ne sont pas assez opérationnels.
l'état d'esprit de l'un des participants ne favorise pas le développement positif du
cours (personnalité, attitude, croyances...).
On peut communiquer de différentes façons: verbale, visuelle, gestuelle, sensitive…
Souvent, une petite démonstration vaut mieux qu'une grande explication !
Montrer à l'élève "comment on fait", ce n'est pas expliquer, mais c'est déjà :
capter son attention
le motiver ("si je peux le faire tu peux le faire")
gagner du temps avec une transmission visuelle rapide sur l'
objectif à atteindre.
apporter un niveau de finesse instantané à sa consigne.
La prise d'information en conduite s'effectue principalement par 3 canaux sensoriels : la vue, l'audition et le toucher.
La combinaison de ces 3 récepteurs sensoriels améliore la qualité de votre communication et renforce vos apports!
En commentant une démonstration, l'élève à une information à 3 dimensions:
il voit, entend, ressent ce que je lui montre.
Vous multipliez ainsi ses chances de comprendre et de mémoriser les apports.
Commenter les situations de conduite , la réalisation d'un exercice c'est enrichir la
transmission des connaissances.
b - La conduite commentée
Le moniteur commente les situations de conduite pour :
transmettre un vocabulaire spécifique à l’élève.
valoriser l'intérêt du principe d’anticipation.
faire le lien entre les différents éléments d'une situation et favoriser la compréhension de l'élève.
valider ou invalider les actions de l'élève au vu des critères objectifs.
L'élève annonce ses intentions et commente les situations pour:
donner du feed-back et accélérer son processus d’apprentissage.
localiser plus rapidement la source d'un problème.
améliorer sa capacité d'anticipation.
prendre de l'assurance.
rester concentré sur la tâche de conduite et maintenir sa concentration.
"quand on partage publiquement nos décisions, la dynamique change, on n’est plus seul
face à nos décisions, le formateur devient témoin. On se sent alors comme obligé d’agir et faire un choix".
Verbaliser c’est aussi entendre et cette résonance améliore la réflexion.
c - L’aspect cognitif de la conduite
"La cognition est l'ensemble des processus mentaux qui se rapportent à la fonction de
connaissance (savoir, savoir-faire, savoir-être) et mettent en jeu la mémoire, le langage, le raisonnement, l'apprentissage, l'intelligence, la résolution de problèmes, la prise de décision, la perception ou l'attention".
Solliciter toutes les facultés de l’élève lui permet de progresser plus vite.
d - Exemple d’un cours de conduite.
Nous profiterons du temps de conduite ‘libre’ (en début/fin de séance) pour vérifier les acquisitions de l’élève, évaluer ses réactions, sa tolérance au stress, ses progrès…
C’est un moment idéal pour construire son autonomie en circulation (de façon plus ou moins guidée selon son niveau et la densité du trafic), de mettre en pratique ce qu’il sait, d’expérimenter des situations nouvelles, de le laisser conduire seul pour se rendre sur un lieu précis (donner du sens).
Une fois sur place, nous travaillerons sur les objectifs prévus en début de séance (si
tout est ok) et les évaluerons en fin de séance.
4 - PRÉPARATION À L’EXAMEN
L'élève dispose des connaissances rudimentaires pour assurer sa sécurité, mais il manque de souplesse, d'anticipation.
Sa compréhension du système routier est encore théorique, certaines de ces pratiques peuvent-être incomplètes. Il manque d'expérience.
L'élève va évoluer au gré de simulations d'examens où il devra gérer les situations qu'il rencontre avec plus de clairvoyance et d'autonomie, sous le regard avisé du moniteur et compatissant de son binôme.
En duo, il verra les situations et les réactions de son binôme avec tout le recul que lui permet sa place de passager actif.
Le formateur organise les examens blancs, suscite les discussions, les débriefings, veille à l'émergence d'un esprit d'équipe, s'assure de la montée en autonomie des élèves, rectifie au passage...
a - La grille d’évaluation des compétences.
Désormais, l'élève devient "candidat" à l'examen et nous l'aiderons à atteindre son but au regard des règles de l'examen.
Avant de se lancer dans sa phase de préparation à l'examen il connaîtra le CEPC mieux que vous !
Entraînez-le à gérer tous les paramètres de son effort (attention, temps, stress...).
Permettez-lui de restituer des performances équilibrées plutôt que parfaites.
Pour certains, il faudra travailler pour avoir plus de 20 points, pour d'autres, il faudra conserver 26 points sans commettre d'erreur éliminatoire...
Aborder ce jeu de rôle de façon ludique, vos qualités d'acteur feront la différence.
Nous ferons beaucoup de calculs pendant cette phase (en attribuant des points à chaque compétence), mais les chiffres parlent d'eux-même et c'est bien cela qui nous intéresse !
b - Autorégulation en DUO et examens blancs.
Le Social learning de Bandura
"Cette théorie met l’accent sur le fait que l’apprentissage repose sur l’observation de
comportements effectués par autrui et la prise en compte de leurs conséquences, pour
aboutir à une imitation réfléchie. Selon Bandura, ce processus permet de faire l’économie de nombreux essais et erreurs pour acquérir le savoir ou le savoir-faire visé.
Dans ce cadre, le chercheur appelle « modèle » le comportement imité, et « modelage »
l’ensemble du mécanisme qui mène à l’imitation. A noter qu’il ne s’agit pas de simple
mimétisme, mais de s’appuyer sur l’observation pour construire ses propres modalités
comportementales, en allant jusqu’à générer de nouvelles compétences au-delà du
modèle."
Apprendre par les autres qui nous ressemblent
Le social learning, ou apprentissage social, repose sur un principe simple mais fondamental : nous apprenons en observant les autres. Voir quelqu’un accomplir une tâche, surmonter une difficulté ou progresser étape par étape crée un effet miroir puissant. Cet apprentissage est d’autant plus efficace lorsque le modèle observé nous ressemble. Un enfant, par exemple, retiendra plus facilement un comportement ou une compétence en regardant un autre enfant – proche en âge, en langage, en gestuelle – plutôt qu’un adulte, perçu comme trop éloigné ou « déjà expert ».
Ce phénomène agit aussi chez les adolescents et les adultes. Se reconnaître dans le
parcours de quelqu’un d’autre – avec ses erreurs, ses hésitations, ses réussites – renforce la motivation et rend l’apprentissage plus crédible, plus atteignable. Pour le formateur, cela implique de créer des situations où les apprenants peuvent s’observer entre eux, échanger, et se transmettre des savoirs de manière horizontale. Car dans cet espace d’apprentissage partagé, chacun devient à la fois élève et modèle.
Examens blancs sur centre d'examen
La pratique de l'examen blanc met le candidat face à ses responsabilités.
Pratiqué en DUO il est plus réaliste et engageant pour les candidats car ils s'habituent à
conduire sous la pression du 'jugement' de l'autre et du temps d'examen de 30 minutes. On parle alors de performance.
En tant que formateur, vous veillez à développer un esprit courtois, à relativiser et à revitaliser.
Sous le regard de son binôme et sans aide, l’élève devenu candidat au permis de conduire, devra s'auto-réguler, se responsabiliser et être capable de "scorer" au-dessus de 20 points.
Le problème réside souvent dans la commission d'une faute éliminatoire : invitez gentiment vos élèves à un peu plus de sérieux!
Pendant les examens blancs, veillez à ne pas intervenir pour préserver le réalisme et
l'authenticité de la situation.
De façon générale, l’élève doit sentir qu’il est en capacité d’assumer sa fonction et de justifier librement toutes ses actions sans l’aide de son moniteur.
Les erreurs : moteurs essentiels de l’apprentissage
En formation, les erreurs ne sont pas des échecs, mais des leviers puissants de progression. Elles révèlent là où la compréhension vacille, où les automatismes restent à construire, et permettent d'ajuster précisément l'accompagnement. Pour l’élève, se tromper, c’est expérimenter, chercher, et affiner peu à peu ses savoir-faire.
Le rôle du formateur n’est donc pas de prévenir à tout prix les erreurs, mais de les accueillir comme des occasions d’apprendre.
En laissant l’apprenant se confronter à ses limites, le formateur peut ensuite cibler ses apports de manière plus pertinente, plus juste.
Valoriser l’erreur, c’est encourager l’autonomie, la réflexion, et le véritable progrès.
Comment évaluer ?
Deux modèles possibles :
soit on note globalement en fin de performance sur une impression générale, comme un inspecteur (plus cool).
soit on dégrade la compétence “à chaud” dès que vous formulez une remarque (plus dur) : 1 remarque = 1 point en moins dans la compétence correspondante.
Vous aurez peut-être votre propre façon de compter les points, dans ce cas faites-nous en part !
5 - POUR ALLER PLUS LOIN
TAXONOMIE DE BLOOM ou hiérarchie des compétences. pour bien planifier la
séquence d'apprentissage de son cours du plus simple au plus compliqué.
LES DIFFÉRENTS OBJECTIFS
LES OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES OPÉRATIONNELS (OPO)
FONDAMENTAUX DE LA COMMUNICATION
GUIDE DU SOCIAL LEARNING
Les 6 concepts clés de l’approche systémique
Donner du sens, avoir une vision d’ensemble d’un système, des liens et interactions qui le composent. l’approche systémique ne se contente pas d’observer les éléments un par un. Elle cherche à comprendre les interactions, les dynamiques et les effets globaux. C’est un outil puissant pour analyser des situations complexes dans l’éducation, la formation, les organisations ou les projets.
Pour adopter une démarche systémique, il est essentiel de maîtriser les six notions suivantes.Elles permettent d’analyser une situation de manière globale, en tenant compte desinteractions entre les éléments :
L’interconnexion
Un système est avant tout un réseau de connexions : chaque élément est relié
aux autres. Rien ne fonctionne isolément.
La synthèse
Comprendre un système, ce n’est pas seulement analyser ses parties, mais aussi observer comment elles interagissent. C’est dans ces relations que se joue la dynamique du système.
L’émergence
Par la synergie entre ses éléments, un système peut produire des effets
nouveaux, qui n’existent pas au niveau individuel. Ce phénomène est appelé «
émergence ».
La boucle de rétroaction
Les systèmes fonctionnent avec des boucles de rétroaction : certaines amplifient
les effets (boucles positives), d’autres les régulent (boucles négatives). Elles participent à l’équilibre ou à l’évolution du système.
La causalité
Dans un système, les éléments sont soumis à une relation de cause à effet
permanente. Un changement ici peut entraîner une réaction ailleurs.
La cartographie du système
Pour mieux comprendre un système complexe, il est utile de le représenter
visuellement (schéma, carte mentale, diagramme...). Cela facilite l’analyse globale.
Schématiser
Pour aider un apprenant à comprendre un système, rien de plus efficace que de le
schématiser. Autrement dit, représenter visuellement le système à l’aide d’un schéma ou
d’un graphique. Cette démarche permet de poser à plat les différents éléments et de rendre visibles leurs interactions.
Lorsque le système est devant les yeux de l’apprenant, il devient plus concret, plus lisible, et donc plus facile à analyser. En tant que formateur, proposer une visualisation permet de lever les ambiguïtés et de soutenir la compréhension en profondeur.
Démontrer
Pour faciliter l’apprentissage, la démonstration est un levier puissant.
Montrer concrètement un geste, une méthode ou une démarche permet à l’apprenant de visualiser ce qu’on attend de lui. C’est une étape clé avant la mise en pratique.
En observant, l’élève capte des détails qu’une simple explication verbale ne transmet pas toujours : le rythme, la posture, l’ordre des actions, les ajustements en temps réel.
En tant que formateur, faire une démonstration, c’est rendre l’abstrait visible et accessible.
Cela pose un repère clair et sécurisant pour l’élève, qui pourra ensuite s’y référer lorsqu’il passera à l’action.
Une bonne démonstration est lente, commentée, et suivie d’un temps d’échange pour s’assurer que tout a été compris.



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